samedi 17 février 2007

PATRUL Rinpoché désapprouvait les offrandes rouges


Patrul Rinpoché (1808 – 1887) était l'un des maîtres les plus remarquables de son époque. Détenteur de multiples traditions, et particulièrement de « L'Essence du cœur de l'immensité » reçue de ses maîtres Jigmé Gyelwé Nyougou et Do Khyentsé, il préféra à la fonction monastique la vie intransigeante du yogi errant.

« Quand nos religieux se rendent chez un donateur, ils ne se soucient guère du nombre de moutons que l’on a tués pour les leur servir. Ils mangent gaillardement, sans la moindre appréhension. En particulier, lors des rituels pour les protecteurs et des prières-offrandes ils déclarent qu’il faut, comme « ingrédients », de la viande pure. Ce qu’ils considèrent comme telle, c’est la chair et la graisse fumante et sanguinolentes d’un animal qu’on vient juste d’abattre. Et ils en décorent tous les tormas et toutes les offrandes… Cette façon d’agir terrifiante et agressive est semblable aux rites des bönpos et des tirthikas, elle n’a rien à voir avec la tradition bouddhiste. Dans la tradition bouddhiste, quand on a pris refuge dans le Dharma, on renonce à nuire aux êtres. Or si, partout où l’on va, on laisse un animal être tué pour jouir de sa chair et de son sang, ne va-t-on pas à l’encontre des vœux de la prise de refuse ? »
Le Chemin de la Grande Perfection

mercredi 7 février 2007

FOIE GRAS ET TANTRISME TIBETAIN

Un jour, un bouddhiste tantrique, initié d’une secte tibétaine à la mode, se délectait d’un steak en expliquant benoîtement que son seigneur et maître, un lama rinpoché célèbre, l’avait encouragé à ingurgiter toutes sortes de viandes. « Les animaux, disait son gourou, qui ont la chance d’être dévorés par les hommes évolueront plus rapidement vers l’humanité. »
Le même initié tantrique célébrait aussi des TSOK, cérémonies d’offrande de nourritures, dont les effluves enchanteraient les bouddhas et les démons protecteurs du dharma. Après la cérémonie, les initiés, une majorité de Bobos, mangeaient les offrandes constituées, entre autres et selon les promotions, de salaisons de montagne, saucisson des Alpes, jambon de Savoie et même de foie gras du Sud Ouest.

mardi 6 février 2007

BOUDDHISME ET VEGETARISME


Les systèmes religieux sont souvent hypocrites et le bouddhisme n’échappe pas à ce constat.
La majeure partie des ecclésiastiques savent emberlificoter leurs ouailles pour se faire entretenir et jouir des plaisirs de l’existence. L’ARGENT, LE SEXE ET LA BONNE CHERE ont souvent une grande importance dans la carrière de puissants prélats professionnels. Les charges religieuses sont héréditaires dans des courants du bouddhisme tantrique tibétain. Il existe des dynasties de gourous autocrates dans les courants NYINGMA, SAKYA…
Les dérives du bouddhisme sont divulguées dans le site http://bouddhismes.info/3.html
Les légats du bouddhisme, porteurs de titres et de charges religieuses, sont rarement très précis en matière de végétarisme. La souffrance animale ne leur inspire qu’une rhétorique alambiquée.
Le Dalaï-lama n’est pas végétarien malgré ses efforts épisodiques pour renoncer à l’alimentation carnée. Il prétend que le végétarisme nuit à sa santé. Les végétariens savent que l’arrêt de l’alimentation carnée provoque parfois des réactions du corps. Il s’agit de petites « crises » de détoxication considérées à tort par les carnivores impénitents comme des symptômes morbides.
L’expérience spirituelle authentique ne comporte aucune ambiguïté sur la question des condition d’élevage, de transport et d’abattage des animaux. Des femmes et des hommes, après avoir trouvé l’usage de la faculté de ressentir la totalité du vivant, sont devenus spontanément végétariens. Leur compassion n’a pas besoin de textes religieux pour s’épanouir. Toutefois, les malheureux bouddhistes, privés de cette intuition fondamentale, trouveront dans le LANKAVATARA SUTRA, un texte majeur du MAHAYANA, un prêche véhément en faveur du végétarisme. L’édition en français de ce SUTRA est récente.
Le Bouddha dit : « MAHÂMATI, ceux de mes disciples qui se nourrissent de viande font rire les profanes qui murmurent : quels sont ces renonçants qui s’exercent à la pureté en ne se nourrissant pas comme les dieux et les ermites mais plutôt comme les bêtes féroces en parcourant le monde pour se remplir la panse ? Ils ne font qu’effrayer les autres en spoliant la pureté de leur voie à tel point que l’on peut se demander si le bouddhisme est vraiment une méthode de contrôle de soi. »
( « Soûtra de l’Entrée à Lankâ, lankâvatâra », traduction de Patrick CARRE, Fayard.)

De nos jours, la consommation de viande est responsable de méthodes industrielles d’une cruauté inouïe. Des images existent. La vidéo ci-dessous (Rinpoché, la souffrance animale n'est pas une illusion !) est déconseillée aux personnes sensibles.

samedi 3 février 2007

NUDISTE ET VEGETARIEN LE MOINE JAINA N'A RIEN.









NUDISTE ET VEGETARIEN, le moine JAINA de la secte DÎGAMBARA est un non-violent. Il n’a d’autre possession qu’un récipient à eau et un balai de plumes, insignes de son état. Il utilise le balai afin d’épargner la vie des insectes qu’il croise sur son chemin. Le moine jaina est un végétarien si scrupuleux qu'il s'abstient même de consommer certains légumes considérés comme trop vivants. Les jaina construisent des hôpitaux pour les animaux.
Le culte des ascètes se réduit à une concentration mentale et des formules d'hommage. Un tel dépouillement n’existe pas dans le VAJRAYANA, le bouddhisme tantrique. Un lama tibétain possède de nombreux objets religieux : AKSHAMALA (chapelet), GHANTA (cloche rituelle), VAJRA, DAMAROU (petit tambour), VAJRAKILA (dague rituelle), PUSTAKA (textes sacrés), KANGLING (trompette fabriquée à partir d’un fémur humain)… Durant son noviciat dans une lamaserie européenne, le sociologue Marc BOSCHE a utilisé ce fémur humain pour célébrer le rituel du TCHEU (la découpe) : "A chaque fois que j’ai eu cet os en main, et surtout à portée de bouche, une atroce nausée me saisissait." Son récit est dans REGARDS CROISES.