Par Victor et ses amis végétariens
- Est-il possible d'être à la fois chrétien et végétarien ou protecteur des animaux ?
- Peut-on concevoir un christianisme végétarien ou bien un végétarisme chrétien ?
Un bref coup d'œil dans la bible et dans la tradition des "pères de l'église" montre que non, c'est complètement impossible car le Christianisme est une religion sanguinaire et carnivore ! Pour les amis des bêtes, Il n'y a donc rien à attendre d'une telle religion. Nous allons le démontrer dans le texte suivant.
Mais pourtant, nous serions tentés de croire que le végétarisme pourrait résulter d'un "acte de charité chrétienne" par amour des animaux, "créatures de Dieu". Ce n'est qu'une douce illusion. Le principe de la charité n'a de sens qu'en tant qu'acte social régissant des rapport exclusivement humains et excluant toute préoccupation écologique ou animalière.
Parmi les douze apôtres de Jésus, sept étaient des pêcheurs. Ces sept apôtres vivaient donc du produit de leur pêche. L'argent qu'ils gagnaient était la rétribution d'un acte consistant à tuer des êtres vivants et sensibles, les poissons, et sans aucun doute aussi d'autres espèces d'animaux marins qui ne pouvaient manquer de se faire prendre dans les filets : crustacés, céphalopodes, coquillages (ces "fruits" de mer qui ne sont pas des fruits).
N'oublions pas que la bible est la vision juive du monde. C'est exclusivement selon cette vision partiale et partisane que l'homme est autorisé à manger de la viande, conformément au verset 9:1 de la Genèse :
“ Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre.
Vous serez un sujet de crainte et d'effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains.
Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela comme l'herbe verte. ”
La civilisation juive dans laquelle est né le christianisme est fondamentalement carnivore.
Il faut en effet se souvenir qu'elle s'est bâtie dans le désert et qu'elle est donc essentiellement pastorale, nomade ou peu sédentaire. Les paraboles de Jésus abondent en images ayant un rapport direct avec l'élevage, les troupeaux, les bergers. Ses apôtres sont des "pasteurs" et il exhorte Simon-Pierre à "paître ses brebis". La légende veut qu'il soit né dans une étable, comme un agneau, animal qui symbolise le Christ immolé dans l'Apocalypse et lors de la fête de Pâques (l'agneau pascal). Mais lisons cette parabole rapportée par Luc (15:11) :
“Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était. Ce serviteur lui dit :
Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer. Mais il répondit à son père : Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras ! Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi; mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé.”
Voici une autre citation biblique acceptée par tous les Chrétiens :
Exode, chapitre 12. :
"Que l'on prenne une bête par famille, une bête par maison. Si la maison est trop peu nombreuse pour une bête, on la prendra avec le voisin le plus proche de la maison, selon le nombre des personnes. Vous aurez une bête sans défaut, mâle, âgée d'un an. Vous la prendrez parmi les agneaux ou les chevreaux. Vous la garderez jusqu'au 14ème jour de ce mois. On mangera la chair cette nuit-là. On la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Mangez-la ainsi: la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous la mangerez à la hâte. C'est la Pâque du Seigneur."
Notez comment, par deux fois, le fait de manger de la viande est associé à l'idée de fête, de réjouissance par le sacrifice d’une victime pour plaire à un dieu tout puissant. Manger de la viande à l’époque était rare et apprécié, c'était donc un double plaisir ! Si le christianisme s'était voulu végétarien, ça se saurait ! Jésus et les pères de l’église auraient dogmatisé la chose et auraient sans doute inventé plusieurs paraboles bien ficelées pour dégoûter à jamais leurs disciples de manger de la viande. Ils auraient surtout soigneusement évité d'approuver ce père qui fait tuer le veau gras pour fêter le retour du fils prodigue. La seule fois où Jésus a affaire avec un animal vivant, une ânesse, c'est pour s'en servir de monture. Le peu que nous révèlent les évangiles sur le régime alimentaire de Jésus et des premiers chrétiens suffit à prouver qu'ils étaient carnivores et que le sort des animaux les laissaient complètement indifférents. Cela s'explique notamment par le fait que les deux religions confondues, judaïsme et christianisme, considèrent que seul l'homme est concerné par la promesse messianique, les animaux n'ayant pas d'âme et ne pouvant donc pas être sauvé et aller au paradis...
La viande de poisson semble être une nourriture de prédilection pour les chrétiens. Le Vendredi-Saint, il faut manger du poisson et parmi les miracles accomplis par Jésus, il y a la multiplication des pains et des poissons, et les pêches miraculeuses (Marc 6:43, Luc 5:6, Jean 21:10). Jésus fait même cuire le poisson sur la plage dans Jean 21:9 et il en mange avec ses disciples. Même ressuscité, Jésus mange encore du cadavre d'animal, ce que nous rapporte - Luc 24:41 :
“ Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu'ils étaient dans l'étonnement, Jésus leur dit : Avez-vous quelque chose à manger et un rayon de miel. Il en prit et il mangea devant eux ”.
Que des “ petits malins ” en guise de récupération n'essayent donc pas de nous faire croire qu'il s'agit là d'actes symboliques. Jésus lui-même reconnaît que l'esprit est fort mais la chair faible et qu'il faut donc que le corps ait du repos et soit rassasié. Le repas traditionnel palestinien était à base de pain, de vin, de poisson et de viande et jamais Jésus ni ses apôtres n'ont remis cette tradition en question. Bien au contraire ils l'ont maintes fois cautionnée.
Par exemple en Matthieu 15:11 nous pouvons lire :
“Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme”... “Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux d'aisance ? Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme.”
Luc confirme le témoignage de Matthieu en soulignant sans aucune équivoque possible que pour le chrétien, tout est bon à manger. Luc 10:8 :
“ Dans quelque ville que vous entriez, et où l'on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté ”.
L'apôtre Paul fait également écho à ce désintérêt total du chrétien pour la cause animale. Peu importe ce qu'il y a dans l'assiette, ce qui compte, c'est de convertir un maximum de fidèles... Le prosélyte chrétien ne doit pas se laisser attendrir par des problèmes de conscience. Or, ne pas vouloir causer inutilement la mort ou la souffrance des animaux est un problème de conscience. Paul nous dit clairement que le chrétien ne doit pas en tenir compte. Il est donc manifeste que pour le "bon" chrétien, avoir "bonne" conscience, cela signifie ne pas avoir de conscience du tout !
Première Épître aux Corinthiens 10:25 :
“ Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. ”
Paul, poursuivant la logique viandiste de Jésus, va même jusqu'à dévoiler son hostilité contre les végétariens dans un verset qui se passe de tout commentaire et qui prouve bien que le végétarisme et le christianisme ne sont pas du même bord et poursuivent des buts opposés :
Épître aux Romains 14:2 :
“Tel croit pouvoir manger de tout; tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes.”
Il y a lieu enfin de nous attarder un peu sur le fondement liturgique du christianisme : le repas rituel de la messe. Selon les paroles attribuées à Jésus, le chrétien doit manger la chair et boire le sang du Christ pour mériter la vie éternelle. Que l'on comprenne cela comme une exhortation réelle (acte d'anthropophagie) ou symbolique (on imagine alors que le pain et le vin deviennent la chair et le sang de Jésus par le "miracle" de la transsubstantiation), nous sommes bel et bien confrontés à un rituel sanglant, résolument viandiste et dans lequel aucun végétarien n'a sa place. La pensée du végétarien est affectée par la seule idée de manger de la chair ou de boire du sang, fussent-ils imaginaires. Même symbolique, l'acte entretient l'idée et insinue une attitude hypocrite. Cela rappelle ces fameux pâtés végétaux qu'aiment manger les végétariens pour se rappeler le goût de la viande. Il en est de même pour la communion : c'est une adaptation des rites sacrificiels primitifs au cours desquels on immolait l'animal-totem pour se concilier les faveurs du dieu de la tribu. Même si le décor a changé, l'esprit reste le même et le repas communiel continue d'entretenir dans le mental névrosé des chrétiens la soif barbare de sang et de chair.
Il est donc clair que le combat végétariste est un combat laïque qui tôt ou tard, lorsqu'il prendra de l'ampleur et commencera à être reconnu comme un mouvement d'intérêt universel, rencontrera une vive opposition de la part de l'église et des autres sectes chrétiennes.
NON, LE Jésus DES EVANGILES n'était pas Végétarien !
NON, Jésus n’était pas végétarien !
C’est un peu trop souvent que l’on entend des végétariens sectaires (pris de penchants christiques...) essayer de justifier leur végétarisme en prétendant que Jésus était végétarien. Plusieurs associations végétariennes et sectes chrétiennes qui prônent le végétarisme présentent un Jésus idéalisé (ou relooké au goût du jour) comme le modèle à suivre et à imiter (fils d’un dieu, donc archétype parfait) et le citent parmi les végétariens historiques aux côtés de Bouddha, Pythagore, Socrate ou Platon (qui eux l’était !). Car il faudrait quand même savoir ce que cela signifie être végétarien ! Dans son acception la plus usuelle, cela signifie ne pas manger de viande et de poisson. Or il paraît à peu près certain que le choix végétariste est lié au respect de la vie et à l’amour des animaux, ainsi qu’au désir de ne pas causer la mort et des souffrances inutiles. Cela délimite parfaitement les aliments que l’homme peut consommer : aucun aliment dont l’obtention aurait entraîné la l’abattage ou le meutre d’un être vivant.
Cela a par ailleurs beaucoup de conséquence directes et indirectes sur son mode de vie : un végétarien soucieux de cohérence dans son choix de vie, ne pourra pas non plus accepter de porter des vêtements produits à partir d’un animal mort (vestes, pantalons, ceintures, chaussures en cuir, en crocodile, en serpent ou en lézard, manteaux de fourrure, etc.) ni des bijoux en ivoire (défense d’éléphant) ou en ivoirine (os de baleines, cachalot, narval). Ensuite on devra inévitablement éliminer les produits pharmaceutiques et les produits de beautés testés sur des animaux ou obtenus à partir d’animaux tués (crème à base de placenta de lapine, huile de vison, huile de castor, graisse d’ongle de bœuf, etc.). Enfin, si on veut devenir un militant, il faudra aller manifester contre les corridas, contre la chasse, la pêche, les élevages et les abattoirs industriels, etc.
RIEN DE TOUT CELA NE PRÉOCCUPAIT JÉSUS ! LA PREUVE :
En son temps par exemple, le vin était conservé dans des outres. Mais de quoi étaient faites ces outres ? Elles étaient confectionnées en peau de chèvre ou de bouc (encycl. Larousse)... Et Jésus, qui était d’ailleurs un buveur de vin, disait qu’il fallait de nouvelles outres pour le vin nouveau. Il s’agissait d’une parabole, bien sûr, mais il s’agissait aussi d’un langage que tout le monde comprenait à son époque, parce que la conservation du vin dans des gourdes faites de peau de chèvres était de tradition et personne ne semblait s’émouvoir ni se soucier des milliers de chèvres tuées pour ça. Au temps de Jésus, et déjà bien avant, le peuple juif avait acquis une grande maîtrise de l’écriture. Mais à la différence des égyptiens qui écrivaient sur du papyrus (papier végétal), les juifs fabriquaient du parchemin pour écrire et le parchemin, tout le monde le sait, c’est aussi de la peau animale. Le dictionnaire Robert donne cette définition du parchemin : Peau d'animal (mouton, agneau, chèvre, chevreau...) préparée spécialement pour l'écriture, la reliure. Il en est ainsi des Torah utilisées dans les synagogues; depuis Jésus jusqu’à nos jours, elles sont toujours réalisées en peau de chevreau par des artisans certifiés par l’autorité rabbinique. Selon la tradition rabbinique, il ne saurait d’ailleurs en être autrement. Il ne faut pas moins d'une centaine de chevreaux pour réaliser une torah... Il est donc clair que Jésus vivait dans un monde dont l’artisanat était entièrement fondé sur l’utilisation de produits provenant d’animaux tués. La raison en est évidente : le peuple juif, bien qu’installé depuis plusieurs siècles en Judée, était héritier d’une tradition de nomadisme et s’appuyait donc sur une civilisation essentiellement pastorale, faite pour et par des bergers et des éleveurs. Dans cette civilisation du cuir et de la peau, on ignore presque tout du tissage et de l’utilisation de la fibre végétale (les tissus de lin fin étaient considérés comme le luxe suprême). Il serait donc hypocrite et inconcevable d’imaginer un végétarien militant dans une civilisation qui s’est entièrement bâtie sur le meurtre perpétuel du règne animal ! Et il est évident que l’alimentation du Juif à l’époque de Jésus était totalement carnivore.
Si Jésus, d’une manière ou d’une autre, avait refusé de manger de la viande, cela ne serait pas passé inaperçu. Dans les petits villages qu’il traversait où “tout le monde connaît tout le monde”, on aurait tôt fait de montrer du doigt Jésus et ses disciples en disant : “regardez, voilà ces hommes qui refusent la viande”. Or, à toutes les tables où il est invité à manger, il ne refuse jamais ce qu’on lui sert. Peu importe ce qu’il y a dans la marmite, pourvu que l’on soit rassasié et le ventre plein. C’est lui-même qui dira un jour : “ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme mais ce qui en sort” (Mat. 15:11). Lors des deux miracles de la multiplication des pains, on oublie trop souvent que Jésus avait aussi multiplié des petits poissons (Mat. 14:15-21, 15:35-39).
Les disciples de Jésus étaient presque tous des pêcheurs; ils vivaient des produits de leur pêche et cela ne semblait pas poser un problème moral à quiconque. Surtout pas à Jésus qui facilite même le métier un jour en provoquant la fameuse pêche miraculeuse (Jean 21:4-11) et en mangeant du poisson avec ses disciples. Dans la parabole du fils prodigue, Jésus trouve également moralement acceptable et même normal et souhaitable que le père fasse tuer le veau gras pour fêter le retour de son fils (lisez cette parabole dans La Chair et le Sang et notez la réaction de jalousie du fils aîné).
Enfin, pour couronner le tout, Jésus, en instituant l’eucharistie, rituel ô combien symbolique, donne à la postérité un accréditif formidable pour la consommation de la viande. Devenant lui-même “nourriture spirituelle”, son sacrifice n’a de sens et ne pourra avoir de sens que s’il est pratiqué par des mangeurs de viande. Pour un végétarien, le sacrifice de l’agneau pascal n’a aucun sens (c’est un non-sens). Le SANG DU CHRIST versé pour le rachat des péchés ne veut rien dire du tout, parce que tout ce symbolisme s’inscrit fondamentalement dans le contexte d’une civilisation carnivore. En devenant végétarien, en sortant du circuit sordide de la tuerie, en refusant de participer au rituel sanglant qui se perpétue depuis deux millénaires, la “théophagie”, la consommation du corps et du sang du christ perd aussitôt son pouvoir. Pour le végétarien, le sang a cessé de fasciner et la viande d’allécher. Tout cela n’est plus que cadavre, et le rituel eucharistique, une pratique répugnante. La Chair et le Sang sont intimement soudés à toute la symbolique christique (depuis 2000 ans) : “ sans viande, sans sang, pas de salut ! ”. L’Eglise Chrétienne a forgé toute une culture, une civilisation qui nous a été inculquée par la terreur et qui demeure encore bien vivante dans notre subconscient (même chez les athées !). Il ne faut pas oublier que pendant plus de six siècles que dura l’inquisition il suffisait de refuser un morceau de viande pour être reconnu comme hérétique et finir sur un bûcher. Les prêtres qui ne mangeaient pas de viande étaient excommuniés. Ce n’est donc pas chez les chrétiens qu’il faut trouver de la compassion pour les animaux et même pour les êtres humains !
Les dogmes du “ Dieu-Sauveur ” et du “ sans Moi il n’y a pas de salut ” ont la vie dure et même chez les sectes modernes qui se veulent amies des bêtes et qui les utilisent comme alibi pour recruter des membres. Encore une nouvelle ruse pour essayer de convertir les masses crédules et ignorantes. En fin de compte, c’est une nouvelle exploitation des animaux car que l’on ne peut faire par la force ont le fait par la douceur et les sentiments...
S’il faut rechercher une origine au végétarisme c’est dans les religion orientales (Hindouisme, Jaïnisme, Bouddhisme etc.) qu’il faut regarder, mais en Occident on le trouve en Perse chez Zoroastre ensuite chez les Grecs et les gnostiques d’Egypte, dans l’enseignement de Pythagore et des philosophes qui lui ont succédé (Platon, Socrate, Porphyre et Apollonius de Tyane). Plus tard on retrouve l’abstinence de viande dans la religion des Manichéens, des Bogomilles, certainsVaudois, des Cathares etc. Toutes les religions à caractères dualistes et philosophiques considérées par les Chrétiens dogmatiques comme des hérésies à éliminer en usant de la torture et du feu. Et maintenant, après vingt siècles de Christianisation forcée, observez le résultat, ne pensez-vous pas qu’il faudrait plutôt un retour à la réflexion philosophie pour sauver l’humanité et oublier ce “ Dieu-Sauveur ” qui n’a jamais rien sauvé et qui n’est peut-être qu’une fable...
Voir aussi :
Le végétarisme et les chrétiens